Beau succès pour la TRAVIATA à Toulouse

CRITIQUE. Opéra. TOULOUSE. Théâtre du Capitole, le 26 avril 2023. VERDI : Traviata. Rambert/Spotti. Pavone. Dran. Solari.

Triomphe total pour cette reprise de Traviata à Toulouse

Cela devient une habitude à Toulouse. Les places sont prises d’assaut à l’opéra et dès la première tout se joue à guichet fermé. Nous l’avions déjà signalé avec Tristan et Isolde. Pour la Traviata c’est encore plus clair. Cette production de grande qualité date de 2018, c’est la dernière mise en scène de Pierre Rambert aujourd’hui décédé.   Pour ce qui est de cette belle production je renvoie à ce que j’ai écrit en 2018. Je rajouterai qu’elle n’a pas pris une ride.

Musicalement la fête est complète. Christophe Gristi a renouvelé son exploit. Il a mis au point deux distributions exceptionnelles. J’ai vu la « deuxième » distribution et je dois dire que j’ai été totalement comblé.

La Violetta de Claudia Pavone est particulièrement attachante. Scéniquement elle a beaucoup de caractère et d’énergie, luttant avec beaucoup de franchise face à la maladie et au drame de sa vie.

Même si la direction d’acteur est assez minimaliste l’actrice est crédible et extrêmement émouvante dans chaque acte. Sa voix est corsée, ductile et très belle. Les aigus sont aisés et ses nuances piano absolument magiques. Il y a beaucoup de délicatesse, de finesse dans ses phrasés. Le dite alla giovane sur un fil de voix qui plane sans effort est un moment magique. La mort entre révolte et abattement un grand moment d’opéra.

Son amoureux Alfredo est le ténor Julien Dran. Bel homme mince et très élégant, il campe un « provincial » réservé qui évolue rapidement en amoureux éperdu, puis jaloux maladif, enfin au dernier acte il gagne en lucidité et son désespoir est émouvant.

La voix est harmonieuse et je dois dire que bien des ténors qui souvent dans ce rôle se contentent d’exhiber un bel organe ne chantent pas avec autant de délicatesse que Julian Dran.

Ce chant élégant et précis, ces phrasés subtils donnent bien du relief à ce personnage qui peut paraître fade. Quand on dispose d’une Violetta et d’un Alfredo de cette qualité le chef d’œuvre de Verdi nous émeut totalement.

Le Germont de Dario Solari est de la même eau. Belle voix, chant parfaitement conduit, seul le jeu est plus convenu, le personnage étant moins riche.

La Flora de Victoire Bunel est parfaite, amicale et pleine d’esprit. Les autres personnages de moindre importance sont tous des chanteurs très présents. Les ensembles sont ainsi idéalement équilibrés. Citons : Cécile Galois en Annina, Pierre-Emmanuel Roubet en Gastone, Jean-Luc Ballestra en Baron Douphol, Guilhem Worms en Marquis d’Aubigny et Sulkhan Jaini en Docteur Granvil.

Acte 1 Chez Flora

Tous participent efficacement à ce drame inexorable.  Deux danseurs dans des costumes de squelettes apportent beaucoup d’élégance et un humour distancié au drame, il s’agit de François Auger et Natasha Henry. Le chœur d’une parfaite efficacité est assez statique. La mise en scène demande la plupart du temps de beaux tableaux, bien ordonnés pour le grand final du deuxième acte en particulier. L’orchestre du Capitole est somptueux. Le travail avec le jeune chef italien Michele Spotti apporte beaucoup de précision à la partition. Nous sommes loin de la « grande guitare » que certains commentateurs et une certaine tradition paresseuse ont réservé à la partition. L’orchestre avec cette direction si précise est plein de moment de grande subtilité. En particulier Michele Spotti soigne les contre-chants et les équilibres.  Les musiciens de l’Orchestre national du Capitole sont merveilleux ; les violons pleurent et savent disparaître dans des murmures diaphanes, les bois chantent et les cuivres tonnent. Le résultat est particulièrement vivant et le drame avance inexorablement. Le tempo est tenu évitant les ports de voix, ralentis exagérés et les aigus tenus ad libitum. Remarquons que la soirée passe très vite alors que le chef n’a semble-t-il fait aucune des coupures « traditionnelles », gardant tous les airs avec leurs reprises. J’aime particulièrement la deuxième strophe de Violetta dans son addio del passato du dernier acte.

Cette Traviata est un vrai succès populaire qui prouve que le public de tous âges est là pour les chefs d’œuvres du répertoire quand ils sont présentés avec cette qualité totalement convaincante.

Une bien belle soirée d’Opéra au Capitole en sa plénitude artistique qui remporte un grand succès

Hubert Stoecklin

Critique. Opéra. Théâtre du Capitole, le 26 avril 2023. Giuseppe Verdi (1810-1901) : La Traviata. Co-production avec l’Opéra de Bordeaux. Mise en scène : Pierre Rambert ; Collaboration artistique : Stephen Taylor ; Costumes : Franck Sorbier ; Décors : Antoine Fontaine ; Lumières : Joël Fabing ; chorégraphie : Laurence Fanon. Distribution : Claudia Pavone, Violetta Valery ; Julien Dran, Alfredo Germont ; Dario Solari, Giorgo Germont ; Victoire Bunel, Flora ; Cécile Galois, Annina ; Pierre-Emmanuel Roubet, Gastone ; Jean-Luc Ballestra, Baron Douphol ; Guilhem Worms, Marquis d’Aubigny ; Sulkhan Jaini, Docteur Granvil ; François Auger, Natasha Henry, danseurs ; Orchestre national du Capitole ; Chœurs de l’Opéra national du Capitole (chef de chœur, Gabriel Burgoin) ; Direction : Michele Spotti.

Photos : Mirco Magliocca

LEONSKAJA/SOKHIEV/TOULOUSE chez Warnerclassics : Beethoven Piano concertos 3 et 4

Critique.Enregistrement.CD. BEETHOVEN. Concerto de piano n°3 et 4. ELISABETH LEONSKAJA. Orchestre national du Capitole de Toulouse. TUGAN SOKHIEV. 1 CD Warnerclassics. 50549263095. Enregistré à Toulouse, Halle-aux-grains en 2017 et 2018. Durée : 72’44’’.

Des concertos de musique pure

La complicité qui unit Tugan Sokhiev et Élisabeth Leonskaja a offert au public des concerts mémorables et Toulouse a eu la chance d’entendre souvent les deux artistes dialoguer. D’une série de concerts des concertos de Beethoven qui auraient pu permettre une intégrale il n’est plus question. Et il s’agit d’un enregistrement « studio » en marge de ces concerts. Peut-être aurons-nous une suite. La rencontre entre une soliste de haut rang et un jeune chef qui « fonctionne à ce point » n’est pas si fréquente. Élisabeth Leonskaja dans une interview nous avait dit combien la rencontre avec Tugan Sokhiev l’avait totalement charmée.

Ci dessous le lien vers le troisième concerto de Beethoven par ces interprètes :

https://www.medici.tv/fr/concerts/tugan-sokhiev-conducts-mozart-beethoven-shostakovich-elisabeth-leonskaja

Elle le considère comme l’un des plus grands musiciens qu’elle a rencontré dans sa si belle carrière. Elle désirait enregistrer les concertos de Beethoven avec lui et son orchestre de Toulouse. L’enregistrement des concertos 3 et 4 est une association heureuse et qui fonctionne particulièrement bien. Le troisième est le dernier que Beethoven a créé. Le quatrième ayant perdu l’ouïe n’a pas pu être joué par lui. L’originalité de ces deux opus avec en particulier le mouvement lent du 4 si intense est bien connue et je dois dire que ces deux concertos sont mes préférés. Le 3 rend un vibrant hommage à Mozart, le 4 est plus audacieux. Élisabeth Leonskaja, artiste immense les aborde en musicienne pure qui dialogue au sommet avec un chef et un orchestre qui partagent sa vision de musicienne de l’absolu.

Ceux qui aiment le brillant et le clinquant, ceux qui veulent un combat de titan, ceux qui aiment les virtuoses épatants seront déçus. Car il y a dans ces interprétations des qualités rares et peu valorisées aujourd’hui :  un respect immense pour les œuvres, une humilité et une pondération merveilleuses. Les phrasés de Leonskaja sont souples, le toucher est exquis, jamais dur, jamais clinquant. Tout coule et avec beaucoup de souplesse chante. L’orchestre répond avec délicatesse. Le chef a le geste large et avance avec une élégance rare. Voilà un Beethoven humain, fraternel et heureux. Bien évidemment les mouvements lents sont remplis d’émotions. Le dialogue de l’andante du 4 entre un orchestre intransigeant et un piano orant n’exagère rien et se sert des dynamiques naturelles pour porter cet affrontement vers une émotion forte d’honnête homme. Pas de pathos, pas de joie exagérées chaque mouvement est parfaitement nuancé et chaque concerto apparaît en sa beauté intrinsèque sans rien d’hystérique. Cet équilibre de musique pure rend ces deux concertos centraux dans l’œuvre de Beethoven à leur place de chef d’œuvres absolus. La belle rencontre entre Élisabeth Leonskaja et Tugan Sokhiev reste immortalisée par cet enregistrement de toute beauté. Et L’orchestre du Capitole en majesté participe activement à cette fête musicale. Ce CD porte le témoignage également de ces années d’harmonie rare entre un chef et un orchestre.

La prise de son est naturelle et permet à l’orchestre de déployer ses sonorités chaleureuses et au piano de Leonskaja de chanter librement et son toucher exquis est parfaitement reconnaissable. C’est vraiment très beau !

Hubert Stoecklin  

Il est possible sur Medici TV de voir un concert des trois dernières sonates de Beethoven par E Leonskaja

KANTOROW LOZAKOVICH un duo de génies : C’est Génial !

CRITIQUE, concert. TOULOUSE, Halle-aux-grains le 12 avril 2023. FRANCK : sonate violon ; BRAHMS : sonate violon ; SCHUMANN : Sonate violon. D Lozakovich, violon/A Kantorow, piano

La valeur n’attend pas le nombre des années.

Daniel Lozakovich (22 ans) au violon et Alexandre Kantorow (25 ans ) au piano sont deux jeunes musiciens hyperdoués qui en s’associant forment un duo de rêve. Il ne s’agit pas de l’association de deux virtuoses ou de deux amis. C’est bien davantage : une symbiose musicale, une mutualisation du génie. Les Grands Interprètes ont ainsi permis d’offrir aux toulousains la plus belle musique de chambre qui puisse exister. Leurs qualités de virtuoses sont comme mises en second par une intelligence musicale extraordinaire.

Alexandre Kantorow à La Roque d'Anthéron par Valentine Chauvin en 2021

Le programme va nous permettre d’évoluer en ardeur et la virtuosité va culminer dans la Sonate de Schumann si difficile. J’ai beaucoup d’admiration pour les concerts si savamment construits qui proposent au public un voyage balisé. Trois sonates et trois pays que les deux artistes nous commentent pour un voyage quasi magique. La sonate de Franck débute tout en douceur et en délicatesse. La nuance piano du violon et celle du piano sont comme un murmure qui va évoluer vers plus de lyrisme, tout en gardant toujours une certaine maitrise. Cette sonate si belle est rattachée à l’école française avec un parti pris de retenue et d’élégance. La richesse des coloris et de nuances variées est l’occasion d’un dialogue d’une grande subtilité laissant imaginer une longue complicité entre les deux musiciens… Le final est abordé avec beaucoup de panache, il entraine le public à applaudir généreusement. L’entracte permet de se remémorer un si beau nuancier de couleurs et une incroyable palette de nuances, comme il est rare d’entendre et surtout cette entente si magnifique entre les deux jeunes musiciens.

Daniel LOZAKOVICH

Pour la deuxième partie du concert les deux artistes enchainent la sonate de Brahms et celle de Schumann. La deuxième sonate de Brahms a un côté impromptu comme une succession de ballades ou de lieder. Le public est complètement sous le charme de cette interprétation subtile et comme improvisée. Les couleurs se développent encore et les nuances s’enrichissent. Cette succession de tableaux si beaux et si variés aurait pu continuer sans fin. C’est ainsi qu’il faut comprendre l’absence d’applaudissements après le troisième mouvement :  un charme que personne n’a osé rompre. Avec la première sonate de Schumann le feu du jeu de Daniel Lozakovich fait décoller le piano généreux d’Alexandre Kantorow. La flamme passionnée s’élève et la virtuosité flamboyante illumine leur jeu. C’est grand, puissamment phrasé. Le piano devient orchestre, le violon âme qui chante. Et tout le programme prend son sens avec cette projection amenée vers cette passion romantique si extrême. Car cette sonate de Schumann est une œuvre tardive, le compositeur déjà malade ne cherche plus à maitriser son art, il laisse l’inspiration commander et les deux instruments sont poussés au-delà des limites du genre sonate. Chaque compositeur a fait évoluer le genre, Schumann le fait éclater. Les deux artistes galvanisés par leurs moyens techniques phénoménaux et leur entente subliminale se lâchent et trouvent un accord parfait avec cette incroyable sonate de Schumann. Le public exulte et fait une véritable triomphe aux deux musiciens radieux. Ils offrent deux bis le premier d’une infinie tendresse avec une pièce de Tchaïkovski et ensuite un diabolique scherzo de Brahms.

Les Grands Interprètes ont vraiment invité deux immenses musiciens qui forment un duo inoubliable. A quand des enregistrements pour offrir du bonheur à un public le plus vaste possible. Ces deux jeunes génies le méritent !

Hubert Stoecklin

Critique. Concert. Récital. Toulouse. Halle-aux-Grains, le 12 avril 2023. César Franck (1822-1890) : Sonate pour violon et piano en la majeur FWV 8 ; Johannes Brahms (1833-1897) : Sonate pour violon et piano n°2 en la majeur, Op 100 ; Robert Schumann (1810-1856) : Sonate pour violon et piano n°1 en la mineur, Op 105 ; Daniel Lozakovich, violon ; Alexandre Kantorow, piano.

Sensationnel Budapest festival orchestra !

CRITIQUE, concert. TOULOUSE, Halle-aux-Grains, le 4 avril 2023. DOHNANYI : Symphonic minutes. BARTOK: Cto. Violon n°1. STRAUSS : 3 Poèmes symphoniques. R Capuçon. Budapest Festival Orchestra. I Fischer.

 Au Top 10 mondial le Budapest festival orchestra

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Les Grands Interprètes invitent régulièrement le Budapest Festival Orchestra. Ces musiciens composent l’un des meilleurs orchestres du monde. Il est souvent primé dans le top 10 des orchestres. Ivan Fischer qui l’a créé en 1983 le dirige ce soir à Toulouse.  Ce sont les trois poèmes symphoniques de Richard Strauss qui mettent le mieux en valeur les qualités de l’orchestre comme du chef. Don Juan débute avec une énergie sidérante. Le dynamisme de la direction d’Ivan Fischer est total et l’orchestre sonne comme en transe. C’est absolument grandiose. Puis le thème lyrique dans une atmosphère mystérieuse nous envoute. Ce son de violon plein et nuancé réjoui l’oreille. Guy Braunstein avec une générosité réconfortante va nous envouter tout le long du concert en tant que violon solo. Il y a également les cors qui avec une solidité et une fermeté admirable illustrent le désir toujours renaissant du héros. Quel choc de les entendre si puissants et lyriques dans la partie centrale ! Les violons si engagés semblent de vif argent. L’orchestration riche et subtile de cette partition met en valeur la quantité illimitée de couleurs et de nuances dont cet orchestre est capable. La direction d’Ivan Fischer est solide et élégante. Tout est lisible et mis en perspective. La fin pleine d’une dimension spirituelle voir mystique a un côté magique.

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Ivan Fischer Sonja Werner

Puis les danses des sept voiles extraits de Salomé offrent une couleur plus orientale et une puissance rythmique tellurique. C’est très épicé et chaloupé. Le rubato est savamment utilisé par Ivan Fischer et l’orchestre semble en redemander !   La direction d’Ivan Fischer est toute de souplesse et donne une grande liberté dans les moments solistes. Le tempo endiablé donne une puissance érotique somptueuse à ces danses faites pour faire chavirer le beau-père de Salomé. Nous avons tous été embarqué dans ce voyage orientalisant ce soir. La dernière œuvre est le sensationnel et dramatique épisode qui raconte les tribulations et la mise à mort de Till Eulenspiegel. Dès le premier thème si déroutant Ivan Fischer installe un tempo rapide. Le ton général sera très humoristique même les moments dramatiques comme le roulement de tambour ont une distanciation pleine d’esprit. Toute une dramaturgie se déroule, les gags du héros sont illustrés par une orchestration pleine de surprises. Ce sont les bois qui ont les parties les plus originales et semblent ce soir particulièrement facétieux. Les solos de violons sont également très beaux et farceurs. Quelle élégance dans ces audaces ! L’orchestration sensationnelle de Richard Strauss semble insatiable. Comme si l’humour du sujet avait particulièrement inspiré le compositeur, puis les interprètes. En début de concert les minutes symphoniques d’Ernö Dohnanyi ont été comme un hors d’œuvre succulent. Œuvre rare est surprenante elle stimule l’écoute par des surprises dans une ambiance faussement facile. Il n’est guère que le premier concerto de Bartók pour violon qui a paru terne et en retrait en milieu de concert. Probablement en raison de jeu générique et peu engagé de Renaud Capuçon. Heureusement il a été ranimé par le violon solo de l’orchestre dans deux bis. Car dans leurs duos de violon de Bartók Renaud Capuçon s’est un peu plus engagé. Il a un peu réveillé son violon Guarneri dont le son n’avait jusque-là rien à voir avec le son plein et vibrant qu’Isaac Stern obtenait de cet instrument historique.

La fin du concert a prouvé que les musiciens de cet orchestre particulièrement chaleureux aiment tant la musique sous toutes ses formes. Pour les deux bis, deux groupes de musiciens ont tour à tour, à quatre, puis trois joué des sortes d’improvisations de Jazz à la Grapelli. Des violons babillards et des instruments graves (contrebasses tout particulièrement) dans une complicité totale ont été absolument jouissifs. Même Ivan Fischer s’est assis l’air réjoui de voir et d’entendre ses musiciens si heureux de partager ainsi une musique si vivante avec un public conquis. Le charme dégagé par ces musiciens est irrésistible.

Les Grands Interprètes peuvent se féliciter d’apporter la joie de la musique au public dans une qualité superlative. Dans notre société si angoissée et triste c’est presque miraculeux.

Hubert Stoecklin

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Critique. Toulouse. Halle-aux-Grains, le 4 avril 2023. Ernö Dohnanyi (1877-1960) : Symphonic minutes, op.36 ; Béla Bartók (1891-1945) : Concerto pour violon et orchestre n°1, sz.36 ; Richard Strauss (1864-1949) : Don Juan, op 20 ; Danse des sept voiles ( Salomé) ; Till Eulenspiegel, op.28 ; Renaud Capuçon, violon. Budapest festival orchestra. Ivan Fischer, direction.

photos : DR